Table des matières/Taolenn ar pajenn
-Partie 1-
I.Les buts de L’expédition
- Se tester.
- Résistance au froid.
- Randonnée avec beaucoup de dénivelé .
- Discerner les jeunes aptes à partir au Groenland en 2024.
- Permettre à 22 jeunes de vivre une expérience unique.
- Étudier via plusieurs domaines scientifiques ( Anthropologie, Glaciologie, Biologie, Océanographie ) la ville de Ceillac et le Lac Miroir. (Queyras)
- Préparer le matériel pour l’expédition au Groenland.
II.Mes missions scientifiques : Glaciologue et Anthropologue
- La Glaciologie
Définition : La Glaciologie, c’est l’étude des Glaciers. La glaciologie est une science de la Terre qui étudie la nature physique et chimique des systèmes glaciaires et périglaciaires. Il s’agit donc de l’étude de la cryosphère, c’est-à-dire de tout ce qui a trait aux glaciers, à la glace et aux phénomènes liés à la glace comme le pergélisol, la transformation de la neige en névé puis en glace, les interactions air-neige, etc.
Les glaciologues se préoccupent de déterminer les principales caractéristiques des surfaces englacées. D’un point de vue physique, le bilan de masse glaciaire et le comportement mécanique du « matériau glace » sont les points clés de la recherche actuelle. Sur le plan chimique, les interactions entre la glace, le sol et l’air sont étudiées en vue de mieux comprendre l’évolution de la glace. Une grande partie des échantillons de glace sont prélevés sur des carottes de glace. La glaciologie est également au centre de la paléoclimatologie, les glaces des inlandsis se comportant comme de véritables « archives » des conditions de température et d’atmosphère sur la période du Quaternaire. Les études glaciologiques ont été fondamentales dans la mise en évidence des liens entre température moyenne du globe et concentration atmosphérique en gaz à effet de serre. La glaciologie est donc une discipline majeure dans la compréhension du système climatique.
Mon parrain scientifique :
Luc Moreau, glaciologue indépendant associé à un laboratoire de Chambéry. Passionné des Pyrénées, des Ours Bruns, des Castors et des Parcs Naturels, il a réalisé plusieurs expéditions au Groenland et à la Mer de Glace. Il a fait de la spéléologie dans des moulins (trous où l’eau fondant du glacier s’écoule) au Groenland pour découvrir par où passe l’eau pour atteindre la mer.
En 1987, Luc se spécialise dans l’hydrologie sous-glaciaire reliée au glissement des glaciers (mesuré grâce à une roue sous le glacier d’Argentière, site d’Emosson S.A., Mont-Blanc). En 2005, il est membre associé de l’équipe de recherche du laboratoire CNRS Environnement et Dynamique des Territoires de Montagne (EDYTEM), et du laboratoire THEMA CNRS de Besançon (M. Griselin).
Mes Missions :
1. Caractérisation de la surface du glacier.
Prendre des photos, dessiner, prélever. Nous devons réaliser des prélèvements pour pouvoir étudier la poussière, les sédiments, la cendre sur le glacier.
2. Ablation de surface.
Le but de ce module est de quantifier l’influence des conditions de surface, autrement dit la couleur de la surface, sur la fonte du glacier. En plantant des piquets, nous devons évoluer la rapidité de fonte de la surface du glacier.
3. Cartographie.
Collecter les preuves et indices du mouvement continuel du glacier.
4. Reconstitution historique.
Tenter de placer la position historique du glacier sur une carte grâce à des photos d’avant et d’aujourd’hui. Tenter de calculer la vitesse du glacier.
Ce que j’ai appris : Luc Moreau nous a parlé de l’inlandsis du Groenland (Inlandsis = Glace dans le pays, un glacier sur la terre). Celui du Groenland fait 3500m d’épaisseur. Luc a étudié des moulins secs (trous où l’eau fondant du glacier s’écoule) en réalisant de la spéléologie. Il a même battu un record de profondeur en spéléologie de moulins ! Luc nous a ramené un bout de glace du glacier d’argentière. Il nous a prouvé qu’on avait besoin d’une énergie monstre pour faire fondre de la glace. Au sommet du Mont Blanc, la moyenne de température à l’année est de -15°C seulement, aujourd’hui la moyenne augmente de 10°C ! Son travail consiste à récupérer de l’eau douce directement sous les glaciers grâce à des puits. Il est important que les glaciers fondent un petit peu pour avoir de l’eau douce. Le problème, c’est que ça va trop vite, dans 15 ans il n’y aura plus de glaciers dans les Alpes ! Ce qui signifie que nous aurons beaucoup de mal à trouver de l’eau douce pour boire. C’est alertant ! J’ai également appris que la glace est de de la neige devenant imperméable. Lorsqu’il neige sur un glacier, la neige gèle et rejette de l’énergie. Il existe deux types de glaciers. Les glaciers tempérés et les glaciers froids qui sont eux collés à la roche, qui sont moins en mouvement. En fondant, les roches situées sous les glaciers sont découvertes, ce qui provoque entre 200 et 300 éboulements par an dans le massif du Mont Blanc. Luc nous a également raconté l’histoire de Jules-César Janssen sur son observatoire au Mont Blanc qui, à cause de l’évolution du glacier a cassé. J’ai découvert ce qu’étaient les Nunataks, des montagnes qui sortent à la surface d’un glacier. Et on nous a même partagé le fait que le Lac Miroir était sûrement sur un Nunatak ! J’ai vraiment pris conscience que nous avions besoin de glaciers pour pouvoir boire.
Partie Géologie:
Ce que j’ai appris : Avec des guides du parc naturel régional du Queyras, j’ai appris que le Queyras se divise en deux, le côté calcaire et le côté schisteux. Les deux parties du Queyras sont très différentes, le côté calcaire est ponctué d’éboulis et d’arêtes. De l’autre côté, on trouve des roches vertes, les montagnes sont très pentues d’un côté et en toit d’usine de l’autre. (vaguelettes) J’ai également appris que le Mont Viso, un sommet de 3840m situé entre la france et l’italie à la frontière du Queyras est constitué d’énormément de roches vertes, des pierres ayant subi des transformations entre -40 et -80km sous la terre ! Celles du Mont Viso viendraient de -80km ! Ce qui signifie que ces pierres ont évolué sur terre puis, suite à des mouvements tectoniques, elles ont plongés à -80km et sont réapparues et remontées à 3840m ! C’est toujours une énigme, comment ces roches vertes, les Ophiolites ont pu apparaître sur le Mont Viso.
- L’Anthropologie
Définition : L’anthropologie est l’étude de l’homme. L’anthropologie est une discipline, située à l’articulation entre les différentes sciences humaines et naturelles, qui étudie l’être humain et les groupes humains sous tous leurs aspects, à la fois physiques (anatomiques, biologiques, morphologiques, physiologiques, évolutifs, etc.) et culturels (social, religieux, linguistiques, psychologiques, géographiques, etc.). Chapitre le plus vaste de l’histoire naturelle, l’anthropologie constitue une monographie sur le genre Homo, qui décrit et analyse les « faits anthropologiques », c’est-à-dire caractéristiques de l’hominisation et de l’humanité.
Le terme anthropologie vient de deux mots grecs, anthrôpos, qui signifie « homme », et logos, qui signifie science, parole, discours. L’anthropologie constitue jusqu’au XIXe siècle une branche du savoir philosophique plaçant l’homme au centre de ses préoccupations mais, avec la naissance des sciences sociales, le terme change de sens pour désigner essentiellement la nouvelle science.
Mon parrain scientifique :
Professeur associé d’anthropologie au laboratoire CEARC(Université VSQ / Paris Saclay). Doctorat, programme international de master d’études arctiques, sciences sociales. Intérêts de recherche : Culture Inuit, Groenland, éducation des enfants, travail social, changement environnemental et transition durable, coproduction de connaissances. Collaboration avec la Maison des enfants et l’Institut polaire Uummannaq, Groenland. Co-scénariste et coproducteur du long métrage groenlandais »Inuk ».
Mes Missions :
Interviewer les autorités de Ceillac pour comprendre le territoire dans sa totalité et communiquer avec les habitants du village et les touristes sur l’évolution du climat et les conséquences à croiser avec les données scientifiques. Nous devons enregistrer les interviews ou écrire ce qu’on nous a raconté pour que nos recherches soient diffusées à une scientifique travaillant sur le Queyras.
Je tiens à préciser que nous avons interrogé 26 personnes, équivalant à plus de 10% de la population de Ceillac !
Ce que j’ai appris : J’ai appris qu’il y avait plus de catastrophes naturelles dans le Queyras. J’ai également trouvé très intéressant que la ville de Ceillac ré-isole les lieux publics pour moins chauffer. La ville a du mal à maintenir son école, ils ne sont que 13-14 élèves de la maternelle et du primaire. Les gens nous ont beaucoup répété que c’était une ville amicale et sûre. Cependant, de plus en plus de sources arrêtent de couler l’été, on voit un impact sur le Queyras bien que ce ne soit pas autant visible qu’à d’autres endroits des alpes.
III.L’expédition jour par jour
Vendredi 27 Octobre :
Départ de Valencia en train vers Barcelone (4h de train).
Sophie, ma maman et moi sur le départ Devant le train à Valencia
Samedi 28 Octobre :
Départ de Barcelone vers Paris, 7h de train puis Train de nuit vers Mont Dauphin-Guillestre.
Dimanche 29 Octobre :
Après notre arrivée à Mont Dauphin, nous sommes montés à Ceillac (1600m).
Le matin, nous avons monté le camp de base puis, après avoir mangé, deux explorateurs polaires nous ont expliqué comment nous protéger du froid et les réflexes à adopter en expédition.
Jean-Michel Huctin nous a ensuite présenté l’Anthropologie (étude de l’homme) et surtout les questions que nous devons poser aux locaux pour mieux comprendre leur mode de vie. Des recherches importantes car elles seront diffusées à une chercheuse qui étudie le Queyras.
Mon carnet de bord
Vers 15h, Vincent est arrivé pour nous expliquer le rafting de Lundi sur la Durance. Nous avons pu préparer nos combinaisons et équipements et en petit groupe, nous sommes allés poser une caméra sur un arbre pour tenter de capturer une image de loup dans la semaine. ( Nous la récupérerons Jeudi. )
Chaque soir, nous avions une veillée pour parler de la journée passée.
Veillée avec Monica
Lundi 30 Octobre :
Départ à 8h de Ceillac direction Guillestre pour faire du Rafting sur la Durance. Nous sommes arrivés à la base nautique vers 9h et avons commencé à nous préparer ( il fallait être très rapides pour ne pas avoir froid ).
Au niveau de la gare de Montdauphin avant le départ en Raft
Une fois nos combinaisons mises ainsi que nos chaussures d’eau et les bâteaux gonflés, nous avons écouté les moniteurs pour comprendre comment diriger le raft. Puis, les quatres bâteaux ont été mis à l’eau avec à leur bord au moins un moniteur et 5 ou 6 jeunes. L’expérience du raft a été incroyable, le but étant de nous confronter au froid. Nous avons parcouru 20km en à peu près 2h avec une eau à 6 ou 7°C environ. Sans vouloir vous le cacher, nous avons eu froid aux mains et aux pieds mais nous avons tenu bon, nous avons chanté, bougé et nous avons même pu barrer le bâteau, donc le diriger par nous même ! Pas fâchés d’arriver à bon port, on a quand même renforcé notre esprit d’équipe et relativisé par rapport au froid. Nous devions refaire du raft pendant 1h30 l’après midi mais étant donné le froid, les moniteurs ont décidé d’arrêter. On s’est donc changés, mangé une bonne soupe préparée par Monica et Giuseppe de l’intendance et est vite venu le moment du premier live (on était encore en train de finir de manger). Les parents étaient contents d’avoir des nouvelles et nous leurs avons raconté nos avancées. De retour au camp de base, nous avons pu prendre une bonne douche rapide avant de nous rendre à la salle des fêtes du village pour présenter le film de l’expédition 2022. Ce moment nous a permis de réaliser une grande quantité d’interviews auprès des locaux et de leur expliquer le but de notre venue. Toujours dans la salle des fêtes de Ceillac, nous avons mangé un mélange de Tartiflette et Raclette avec du fromage offert par des fromagers du Queyras, c’était très bon. Après le repas, on nous a annoncé qu’une tempête arrivait et qu’on ne pourrait donc pas rester deux nuits au Lac Miroir (à 2200m d’altitude) mais seulement 10 jeunes pourraient monter pour une nuit. Chacun a présenté ses motivations pour que les adultes discernent les 10 du bivouac. On ne l’a su que mardi matin avant de partir. Une fois au camp de base, grâce à Gladys, nous sommes rentrés dans une tente chauffée par le poêle pour dormir.
Les anciens ambassadeurs racontant leur expérience aux gens du village de Ceillac.
Mardi 31 Octobre :
Réveil avant 7h pour un départ vers 9h.
Photo pour le sponsor des doudounes Cap Au Nord sur le camp de base avant de partir vers le lac miroir
Vers 8h20, on nous a annoncé les 7 qui dormiraient au Lac et les 5 pour qui ce n’était pas sûr. Et j’ai été prise ! J’ai donc dû faire la randonnée de 3 km et 600m de dénivelé avec mon gros sac sur le dos.
Randonnée entre les Mélèzes, les pins cembro et la neige pour monter au lac miroir
J’étais tellement heureuse quand on a commencé à voir la neige puis quand la neige a commencé à tomber en silence autour de nous ! Après 2h de marche, on est enfin arrivés au Lac. On a vite été émerveillés de la beauté du lieu, un lac à moitié gelé et bel et bien miroir.
Le lac miroir, Ceillac au coucher du soleil
Photo de groupe à l’arrivée au lac miroir avec les Logos des sponsors et magazines
On a pris des photos de groupe rapidement et ceux qui bivouaquent ont été s’installer dans la bergerie et la tente. Après avoir récupéré du bois pour le feu, déposé nos sacs et mangé un sandwich on est allés rejoindre les autres au Lac pour commencer les missions scientifiques.
Arrivée au bivouac
Quelques océanographes et biologistes sont montés sur le canoë pour faire des prélèvements d’eau et écouter avec l’hydrophone les bruits du lac.
Philippe, Ana et Zélie sur le lac miroir en train de réaliser des relevés sur le canoë
Les autres se sont concentrés sur le fonctionnement de l’objet multifonction, un petit bateau télécommandé contenant des caméras et plein de capteurs pour étudier le lac. Seulement, ils se sont rendus compte d’un trou dans la coque de l’objet multifonction. Ils ont dû passer beaucoup de temps à le réparer et n’ont pas pu faire beaucoup de relevés.
Le bâteau multifonction Peïo et Eros dirigeant le bâteau multifonction
Les biologistes, eux, ont étudié les prélèvements d’eau pour essayer d’y trouver du plancton ou des microplastiques.
Les biologistes en action
Pendant ce temps, nous, les Glaciologues, avons eu un enseignement sur la géologie et la géomorphologie du Queyras avec des guides du parc. On a découvert que le Queyras se divisait en 2 types de roches, le côté calcaire et le côté schisteux ce qui permettait une morphologie très différente des montagnes.
Mon carnet de bord
Luc Moreau, glaciologue, est arrivé à la fin de la journée. Quand tout le monde est descendu, on a rangé le canoë et ramené le matériel à l’endroit du bivouac.
Juste avant de partir du lac miroir, le groupe qui reste dormir.
On a allumé le feu et préparé à manger dans la tente. On a bien rigolé tous ensemble avant de manger et on a vraiment pu souder notre groupe. Quand on est rentrés pour manger dans la tente, il faisait chaud ! On s’est rendus compte de la chance qu’on avait d’être au près du poêle tous ensembles et en compagnie d’un glaciologue renommé. Luc Moreau nous a raconté l’histoire des glaciers, il avait même amené un bout de glace du glacier d’Argentière pour nous montrer l’énergie qu’il lui faut pour fondre. Il nous a aussi partagé et fait deviner des os et dents d’animaux du Groenland.
Luc Moreau nous expliquant comment récupérer l’eau douce sous les glaciers du Mont Blanc
Luc Moreau sous la tente montrant le glacier d’Argentières
On a mangé de la soupe, et goûté du lyophilisé, “poulet légumes” c’était bien meilleur que ce qu’on nous avait raconté. En sortant pour laver nos popotes dans la neige, on s’est rendus compte que la lune éclairait les montagnes en se levant. C’était un spectacle magique !
La tente en pleine nuit avec les montagnes éclairées par la lune
Avant de retourner dans la tente, Christophe Gerer du parc nous a montré les étoiles et grâce à mon monoculaire et une paire de jumelles, on a pu voir les Pléiades se lever et voir une lune de de Jupiter ainsi que Saturne, Caciopé, l’étoile Polaire et la Grande Ourse. Un moment inoubliable ! Avant de dormir, on a tous raconté et écouté des expériences et des aventures qui nous sont arrivées. Luc nous a partagé une aventure sur l’inlandsis du Groenland, nous avons été scotchés jusqu’à la fin. Entre la tempête sur un bâteau de Justine et Luc qui se retrouve coincé dans un marais de sables mouvants du Groenland, c’était passionnant. Philippe nous a ensuite parlé de nos rêves, ce qu’on voudrait réaliser… C’était tellement beau que j’ai versé une larme. Et maintenant au dodo !
Pendant notre bivouac, ceux qui sont descendus au camp de base ont été à la fête d’halloween du village et ont, entre deux danses, interrogé les locaux dont des plus jeunes pour nos recherches anthropologiques.
Mercredi 1 Novembre :
Lever 6h45 ça pique ! On a bien dormi, il faisait entre -7 et -10 °C mais on était bien serrés dans le grenier de la bergerie et on avait même des matelas ! Hier, on nous avait annoncé qu’on pourrait sûrement aller au lac St Anne pour voir des glaciers rocheux. Mais ce matin on nous a dit qu’il y avait un col trop dangereux avec la neige et comme la tempête approche, on ne peut pas prendre de risques. C’est dommage mais on suit les aléas du temps, c’est comme ça. On range donc le camp et vers 9h30, le 4×4 arrive pour descendre le matériel à Ceillac. Après l’avoir chargé, on a entamé la descente par les pistes de ski (inutilisées, bien sûr). Ah ! Je ne vous ai pas dit mais on a laissé du bois et de la nourriture ainsi qu’un rouleau de papier toilette pour que les prochaines personnes et les bergers puissent être bien. À un moment donné, Christophe s’est arrêté pour nous parler des mélèzes et de la biodiversité du Queyras. (Loups, Oiseaux, Plantes)(Photo 1) Pour le dernier km dans la vallée, on a pris le 4×4 tous ensembles 🙂 (Photo 2).
Les autres se sont levés à 7h pour nous rejoindre mais étant donné le changement de programme, ils ont visité l’église de Ceillac et ont fait une randonnée avec les guides. Une fois tous ensemble, on a partagé le repas et maintenant Luc Moreau raconte aux autres ce qu’il nous a raconté hier, ce qui nous permet de reporter sur nos carnets de bord.
Luc Moreau nous parlant des glaciers sur le camp de base
Mon carnet de bord, explications de Luc Moreau
Mon carnet de bord, glacier et histoire des années 1900
Mon carnet de bord, inlandsis du Groenland
Des glaciers on passe à l’eau, on apprend à monter rapidement le canoë avec Didier. Les biologistes et océanographes restent avec lui pour apprendre à se servir du nouvel hydrophone et nous allons écouter Aubin et Nicolas par rapport aux affluences alpines. Ils nous racontent que les animaux qui ont besoin du froid pour vivre souffrent et se réfugient toujours plus haut. Le déséquilibre est bien réel, certaines espèces sont tout de même en augmentation.
Mon carnet de bord, Aubin, Nicolas, le Lagopède alpin et le Tétras Lyre
Mon carnet de bord, lièvre variable, lèche bicolore, jonc arctique et chevêchette d’europe
Dans la soirée, Luc a fini de nous partager ce qu’il nous avait ramené pour nous.
Découvertes avec Luc Moreau Mon carnet de bord découvertes
Partages de Luc, réalisation du carnet de bord en même temps
Après avoir remercié Luc, on a préparé nos affaires pour dormir dans le chalet les Mélèzes à cause de la tempête.
Jeudi 2 Novembre :
Jour de synthèse et d’anthropologie. De 9h à 11h on a fait des cartes mentales avec Sophie Le Penher, spécialiste en pensée visuelle et championne du monde de cartes mentales. (Bon, ok vous avez peut-être remarqué que c’est ma mère, elle a expliqué la carte mentale à tout le monde en gros 😉 et j’en profite pour rajouter que je suis aussi championne du monde de cartes mentales dans la catégorie des 13-17 ans !).
Cartes mentales sur la glaciologie et Luc Moreau dessinées dans mon carnet de bord
Le groupe en action pour réaliser nos cartes mentales
Un petit groupe a dérushé la caméra des loups mais nous n’avons malheureusement pas capturé d’images.
Avant de manger, nous avons fait le deuxième live pour raconter nos avancées. Alban Michon, explorateur polaire et parrain de Cap Au Nord était présent et a pu nous raconter des anecdotes de ses expéditions dont sa rencontre avec un ours polaire.
Le groupe Alban Michon
Le midi, on a mangé une vraie raclette faite avec des appareils où on bloque le fromage et on prend petit à petit le fromage fondu. C’était délicieux !
Après le repas, on a eu la chance de rencontrer le Maire de Ceillac et un conseiller municipal pour mieux comprendre comment est-ce qu’ils agissent et voient le changement climatique sur leur commune. C’était très intéressant de voir leur point de vue très novateur sur le sujet. Pendant ce temps, un autre groupe faisait une balade poétique avec Edith Planche, une ethnologue, ils se sont enlevé un sens pour développer les autres et ont dessiné ce qu’ils avaient ressenti. On est arrivés au moment de leur restitution et avons fait la nôtre également.
Restitution sur la rencontre avec le maire de Ceillac dans le carnet de bord
Puis, en petit comité, on a interrogé Christophe, notre guide du parc. Voici ce qu’il nous a raconté :
Retour sur ce que nous a raconté Christophe dans mon carnet de bord
Au retour, on a pris le goûter rapidement et nous avons interrogé Jeannot, un ancien garde, un des premiers, de la réserve naturelle du Queyras. Un monsieur passionnant qui nous a raconté toutes les anecdotes possibles et imaginables.
Partages de Jeannot
Jeannot
Partages de Jeannot
Le soir, on est allés au restaurant “Le Pied Jaune” à Ceillac pour une soirée festive avant le grand départ. Ils nous ont fait la surprise qu’on mange des hamburgers, c’était une super soirée émouvante car nous étions tous triste de nous quitter.
Vendredi 3 Novembre :
Au réveil, une belle surprise nous attendait ! La neige avait fini par venir dans la vallée de Ceillac ! Je me suis vite levée, j’ai rangé mes affaires et j’ai directement été dehors avec Alaia et Zélie. On en a profité pour interviewer un touriste qui se baladait avec son chien et quand tout le monde nous a rejoint, on a pu faire un peu de luge !
Pierre, Romane, Elias et Peïo qui me font glisser sur la neige
Dans la matinée, les premiers ont commencé à partir, à rentrer chez eux. Nous étions tellement tristes de nous quitter après avoir réussi à avoir une magnifique cohésion de groupe ! Nous avons interrogé Jean-Baptiste Portier, un animateur Natura 2000 qui réalise des suivis de la faune et la flore locale.
Mon carnet de bord, restitution des partages de JB
Écoute des partages de Jean-Baptiste Portier
Suite des partages de Jean-Baptiste Portier
Pour finir nos interviews, nous avons été parler avec deux frères artisans qui travaillent le bois pour créer des rosas du Queyras.
Rencontre avec 2 artisans de Ceillac
Sur le retour, on a vu des moutons dans une bergerie, ils étaient trop mignons ! Après avoir chargé nos affaires dans les camions, un premier groupe est parti à 15h de Ceillac pour aller à la gare. On est descendus tôt pour que la route ne soit pas verglacée. Pendant ce temps, nous on a joué au loup garou pour passer le temps et on a regardé les parapentes atterrir un peu plus loin dans un champ. Ceux qui attendaient en bas ont joué au kems et au rugby. Vers 16h, on est nous aussi descendus. On a joué, parlé car notre train n’arrivait qu’à 20h30 ! On a mangé une soupe de pâtes et on a remercié Philippe pour le voyage.
Au moment de l’arrivée initiale du train, on a attendu sur le quai et on s’est rendus compte que le train avait une heure 10 de retard suite à un problème technique. On a donc attendu sous la pluie et le froid (la gare étant fermée) jusqu’à son arrivée. Enfin au chaud dans le train, on a pu profiter les uns des autres et le train n’avait plus que 45 min de retard au réveil.
Elias, Tess, Adèle-Rose, Lou, Aubin, Mael, Zoe, Moi, Leila-Flore dans le train de nuit retour
Samedi 4 Novembre :
C’est alors que le chauffeur fait une annonce. Il y a des personnes sur les voies. Mais ouat ? Je ne savais pas que c’était possible ! Après deux longs arrêts, on est arrivés à Paris avec 3h de retard et on a même vu les gens sur les voies !
Arrivée à Paris ! Philippe, Sophie, Adèle-Rose, Moi, Olive, Jean-Michel, Mael, (Gladys), Elea, Pablo, Elias, Stephane,Lou, Aubin, Leila-Flore, Augustin, Didier et Nicolas.
Dimanche 5 Novembre :
Nous sommes parties ( ma maman et moi ) de Paris à 9h30 direction Barcelone avec un retard de 45 minutes puis de Barcelone à Valencia pour arriver à 00:00 chez nous !